Le marché de l’emploi est directement lié à la conjoncture d’un pays. Il est ainsi lié à des indicateurs tels que le taux de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut), le taux d’inflation, le taux de chômage ou encore la balance commerciale. Durant la crise sanitaire mondiale du Covid-19, l’emploi a subi de nombreuses déconvenues. Une crise de confiance s’est installée pour les salariés en chômage partielle, ainsi que pour les demandeurs d’emploi face à l’absence d’offres durant cette période. Cette situation a aussi directement favorisé les créations d’entreprises avec une volonté de créer son propre emploi tout en gagnant en indépendance.
Pour créer son propre emploi, il faut d’abord créer son entreprise et respecter plusieurs étapes : trouver une idée d’entreprise, définir son projet de création, établir un business plan, financer son projet, choisir sa structure juridique et créer juridiquement son entreprise. Une fois créée, l’entreprise va devoir s’imposer sur un marché souvent concurrentiel. De nouvelles étapes vont alors apparaître : comment se démarquer et gagner des parts de marché, quelle stratégie de communication et de marketing adopter, quels outils utiliser, qui et comment recruter, comment créer son site internet… Enfin, l’aspect administratif va s’ajouter avec des obligations sociales, comptables, fiscales et financières.
Il existe néanmoins une solution pour aider le créateur d’entreprise dans toutes ces démarches. En effet, un porteur de projet peut créer son entreprise en franchise. Mais qu’est-ce que la franchise ?
La franchise se matérialise par un contrat de collaboration entre un franchiseur et son franchisé. Ce dernier reste financièrement et juridiquement indépendant. La franchise permet au franchisé de rester propriétaire de son entreprise mais pas de la marque qu’il exploite. Lors de sa création d’entreprise, le franchisé va immédiatement bénéficier de la notoriété d’une marque et bénéficier d’une assistance continue de la part du franchiseur. Les aspects sociaux, comptables, fiscaux et financiers sont généralement plus souples puisqu’ils sont standardisés par le réseau. Bien que les étapes de la création d’entreprise restent à effectuer par le porteur du projet, les étapes du lancement de l’entreprise sont quant à elles largement assistées par la tête du réseau. Les conséquences directes de cette stratégie sont le gain de temps et d’argent. En moyenne, un franchisé atteint en une année le chiffre d’affaires qu’un indépendant atteint en 3 ans.
Naturellement, ces avantages entraînent également des contreparties. En effet un franchisé n’est pas propriétaire de sa marque et ne peut pas l’exploiter comme bon lui semble. Il devra avoir l’aval de la tête de réseau avant toute initiative publicitaire, commerciale ou marketing. Il peut également perdre la main sur la gestion de ses produits ou sur la tarification à appliquer.
Parallèlement, les contreparties sont financières. Pour exploiter la marque de son franchiseur et appartenir au réseau, le franchisé devra s’acquitter d’un droit d’entrée, d’une redevance de fonctionnement, d’une redevance publicitaire, d’une redevance de communication et parfois de royalties. Ces redevances sont calculées par un pourcentage hors taxes du chiffre d’affaires généré.
Lorsque le franchisé respecte ces conditions, il peut ensuite gérer son entreprise comme il le souhaite. Il peut notamment créer son propre emploi et se salarier de son entreprise. A l’instar d’un poste salarié au sein d’une entreprise lambda, le franchisé salarié doit rester vigilant sur son statut d’entrepreneur-salarié. Selon le statut juridique de son entreprise et le nombre de parts qu’il détient, dépendra son régime d’affiliation.
Lorsque l’entrepreneur est gérant d’une société commerciale et qu’il détient plus de 50% des parts de son entreprise, il sera considéré comme gérant TNS (Travailleur Non Salarié). Le lien de subordination ne pourra pas être établi et il ne pourra pas devenir salarié. Pour cela, l’entrepreneur doit être gérant minoritaire avec un maximum de 49% des parts, ou bien abandonner son statut de gérant pour posséder plus de 50% des parts.
Néanmoins, lorsqu’un porteur de projet souhaite créer son propre emploi, cela ne signifie pas nécessairement qu’il souhaite devenir salarié. Un entrepreneur peut très bien créer son propre emploi avec un statut d’indépendant (c’est-à-dire non relié au régime général).
Selon l’INSEE au deuxième trimestre 2021, l’emploi salarié augmente de 1,1 % et dépasse légèrement son niveau d’avant-crise. Le marché de l’emploi semble désormais reprendre des couleurs avec des voyants au vert. Toutefois, l’INSEE rappelle parallèlement qu’une crise de confiance s’est installée durant la crise et perdure encore à ce jour. Les salariés et les demandeurs d’emploi savent que nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle crise sanitaire dans les années à venir avec de nouveaux confinements possibles.
Pour aider les créateurs d’entreprise à trouver une idée pertinente pour leur projet, la franchise est idéale puisqu’elle se répartie elle-même en plusieurs secteurs et sous-secteurs d’activité. On y retrouve notamment douze secteurs principaux : l’auto moto bateau, la distribution et le commerce, l’environnement et l’écologie, l’habitat et le bâtiment, le loisir le sport et la culture, l’immobilier, l’informatique et la technologie, le meuble et la petite décoration, la mode et le textile, la restauration et l’alimentaire, la santé la beauté et la forme, les services à la personne et les services aux entreprises.
Ces douze secteurs d’activité se répartissent ensuite en plusieurs centaines de sous-secteurs : autant d’idées pour le porteur de projet !
Enfin pour terminer cet article, n’oubliez pas les règles d’or pour trouver l’idée idéale pour créer votre entreprise en vous posant les bonnes questions : Que savez-vous faire et surtout qu’aimez-vous faire ? Quel est votre savoir-faire ? Avez-vous réellement l’esprit critique sur votre idée ? Etes-vous assez curieux pour trouver la bonne inspiration ? Avez-vous effectuer une veille concurrentielle (voir ce qui marche) ? Savez-vous distinguer ce qui est compliqué de ce qui est simple ? Avez-vous enquêtez sur les besoins de vos proches (excellent baromètre) ? Vous êtes-vous renseigné sur les nouveaux produits et les nouveaux concepts ? Souhaitez-vous plutôt créer ou reprendre une société ? Et bien entendu la plus importante, vous sentez-vous l’âme d’un chef d’entreprise ?
En créant votre propre entreprise, vous pourrez non seulement créer votre propre emploi mais également devenir générateur d’emplois.